NON à l'arnaque, OUI à l'augmentation des salaires
« Ceux qui veulent travailler plus pourront gagner plus ». C’est ce slogan que le gouvernement prétend mettre en œuvre dans son projet de loi sur les heures supplémentaires. En fait, le projet est aux antipodes des aspirations des salariés et des besoins du pays.
« Ceux qui veulent travailler plus pourront gagner plus ». C’est ce slogan que le gouvernement prétend mettre en œuvre dans son projet de loi sur les heures supplémentaires. En fait, le projet est aux antipodes des aspirations des salariés et des besoins du pays.
Ni volontariat, ni gain réel de pouvoir d’achat
Contrairement aux engagements de campagne électorale, il n’y aura ni volontariat, ni gain réel de pouvoir d’achat :
Quatre jours de grève ont été nécessaires aux salariés de Kronenbourg d’Obernai pour que la direction de leur entreprise renonce à leur imposer des heures supplémentaires obligatoires.
Faudra-t-t-il demain multiplier les grèves et les conflits pour faire respecter le seul volontariat des salariés ? C’est la crainte qu’on peut avoir à la lecture du projet de loi.
Encore plus injuste pour les plus bas salaires
Dans une Tpe, si un salarié payé au Smic travaille 4 heures supplémentaires par semaine, la Sécurité sociale devra verser 5,50 euros à son employeur à la fin du mois.
Horaire par semaine /majorations
36 h 00 à 39 h 00 / 10 %
40 h 00 à 43 h 00 / 20 %
A partir de 43 h 00 / 50 %.
Au détriment de l’embauche et des conditions de travail Le gouvernement veut délibérément allonger le temps de travail de ceux qui ont un emploi et faire baisser le salaire payé par heure de travail.
Les demandeurs d’emploi resteront eux sur le carreau, les employeurs préférant les heures supplémentaires à l’embauche.
Les conditions de travail déjà très dégradées se ressentiront de nouvelles pressions contre l’équilibre entre vie au travail et vie hors du travail.
Pour gagner plus en travaillant mieux avec un emploi pour tous, agissons pour nos revendications.
Dans un communiqué commun, les confédérations Cgt - Cfdt et Cfe Cgc se sont prononcées contre ce projet. Elles ont exprimé leur position commune par un vote négatif, également exprimé par la confédération Fo, dans tous les organismes de protection sociale officiellement consultés sur ce sujet.
C’est un point d’appui pour construire des initiatives et des mobilisations dans les entreprises et les branches pour :
Elle sera de 25 %, même dans les entreprises de moins de vingt salariés (sauf dispositions contraires prévues par accord de branche ou d’entreprise).
Les salaires versés au titre des heures supplémentaires seront déduits du revenu imposable du salarié ; il n’y aura pas de crédit d’impôt pour ceux qui ont des revenus trop faibles pour être imposables.
- le montant de cette réduction sera fixé ultérieurement par décret ;
- les heures complémentaires effectuées par les salariés à temps partiel seront exonérées dans la limite de 10 % de la durée de travail fixée dans le contrat de travail ;
- les cadres au forfait dont le nombre de jours de travail dans l’année dépasse le plafond légal de 218 jours et qui n’ont pas choisi les jours de repos compensateurs seront concernés par cette mesure.
Les cotisations sociales patronales acquittées par l’employeur sur les heures supplémentaires seront réduites, le coût d’une heure supplémentaire ne devra pas être supérieur à celui d’une heure normale.
Le coût du dispositif serait de 5 à 6 milliards d’euros par an dont 2,5 à 3 milliards pour les allégements de cotisations sociales.