Election cantonale: après le premier tour, appelons à voter dimanche prochain
Déclaration de l’Union Départementale CGT Vaucluse
1er Tour des Elections Cantonales du 20 Mars 2011
Avec une participation des électeurs de 47%, le premier tour des élections cantonales du 20 Mars 2011 en Vaucluse est marqué par un fort taux d’abstention et un score très élevé du Front National qui inquiète particulièrement notre organisation.
Dans plusieurs cantons, des candidats frontistes seront présents au second tour.
Le résultat de ce scrutin témoigne aussi d’une condamnation claire des orientations et des décisions engagées par le gouvernement Sarkozy.
L’Union Départementale CGT Vaucluse perçoit aussi dans ce résultat l’expression d’une forte défiance vis-à-vis des institutions en général, politiques en particulier.
Il est nécessaire de montrer que le politique par ses choix, peut modifier favorablement la vie des citoyens, des travailleurs, et transformer les orientations économiques en faveur des revendications de salariés.
Les salariés, les retraités sont exaspérés, désabusés quelque fois résignés. Ils subissent des plans de licenciement, le développement du chômage, la stagnation des salaires et des pensions. Ils connaissent des difficultés dans l’accès à l’emploi, au logement, et en même temps ils sont confrontés à la casse des services publics, à la hausse des prix, à la poursuite des politiques d’exonération massives de cotisations sociales sans aucune création d’emploi.
La colère les gagne quand ils observent que les résultats des banques, de la spéculation financière, des bonus et autre salaires de grands patrons sont au beau fixe, alors qu’on ne prend pas en compte les exigences des mouvements sociaux.
Le jeu politique du gouvernement consistant à minimiser ces élections, et à lancer un débat sur l’identité nationale pour détourner l’attention de l’électorat de son propre bilan, a donc remis en selle les idées de l’extrême droite.
La CGT considère le résultat électoral du Front national comme toujours autant dangereux pour l’intérêt des salariés.
Le FN, quoi qu’il en dise, ne peut pas être considéré comme un parti politique comme les autres, par la CGT comme par l’ensemble du mouvement syndical.
Il exploite les peurs que génère la précarité sociale, plutôt que de dénoncer les politiques libérales en vigueur et désigne comme cause principale et seul responsable : l’étranger, l’immigré comme le français qui n’est pas « de souche » sont ainsi présentés comme les responsables de tous les maux.
Cela a comme conséquence de détourner l’attention sur les véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelque soit leur origine, sont victimes et donc de contribuer à entretenir le système tant décrié.
Rappelons qu’au-delà d’inciter au racisme, le Front National se prononce au travers de son programme pour :
La remise en cause des acquis sociaux (conventions collectives, code du travail, allocations) au profit du capital, la suppression d’emplois de fonctionnaires, la réduction et à terme l’abandon de l’Impôt sur les grosses fortunes et sur les sociétés, la disparition du syndicalisme revendicatif considéré comme dévoyé et moribond, le développement de régimes de retraite complémentaires par capitalisation, le retour à 65 ans de l’âge légal de la retraite, la transformation des cotisations patronales au titre de la Famille en contribution fiscale, la renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail, la garantie du service minimum en cas de grève…
Les salariés désirent voir apparaitre d’autres perspectives en réponse à leurs revendications.
Les luttes de 2010 et celles en cours au sein des entreprises publiques et privées du département s’inscrivent dans la résistance mais aussi dans la volonté de voir émerger de véritables politiques de transformations sociales.
L’Union Départementale CGT Vaucluse appelle les salariés à participer nombreux au deuxième tour des élections cantonales du 27 mars prochain, à faire barrage au Front National dans tous les cantons.
Et elle invite les salariés actifs et retraités à s’inscrire dans les mobilisations à venir, nombreuses dans les prochaines semaines.