SROSS 3: pas de chèque en blanc

Publié le par jean marc

COMMUNIQUE DE PRESSE

LA FEDERATION CGT SANTE ACTION SOCIALE REFUSE UN CHEQUE EN BLANC AUX ARH

La psychiatrie devenue partie intégrante des SROS 3e Génération arrive dans un contexte particulièrement inquiétant pour la psychiatrie de secteur public.

-  Des budgets hospitaliers en constante régression, ce qui génère des gels massifs de postes ;
-  Une pénurie de personnels infirmiers et médicaux, laissant des services exsangues et des agents hospitaliers en grande souffrance ;
-  Une perte progressive de la qualité des soins, les patients ne pouvant pas toujours recevoir les actes nécessaires à une amélioration pérenne de leur état de santé du fait de cette pénurie ;
-  L’insécurité et la violence que tout cela engendre, tant pour les agents que pour les patients ;
-  Une perte d’attractivité de plus en plus prononcée pour cette filière sanitaire

Par delà quelques légères différences d’affichage d’une région à l’autre en termes de projets de créations de nouvelles structures (UHSA, patients au long cours, pédo psy, ados ...), les SROS III ont en commun :

-  Le manque de chiffrage des moyens, notamment en termes de plateaux techniques humains ;
-  La bascule massive des patients du sanitaire vers le médico-social ;
-  La fusion et le regroupement des structures extra hospitaliers (CMP, hôpitaux de jour ...) avec redéploiement des moyens.
-  La concertation inexistante avec les élus (conseil général, régional ....) pour leur élaboration à partir des besoins des populations.
-  Aucune négociation avec les organisations syndicales représentatives qui sont par ailleurs systématiquement exclues des :

a) conférences de territoire b) conseils exécutifs des établissements

Il faudrait donc approuver des SROS contenant des projets paraissant ambitieux, sans moyens humains les accompagnant.

En ce qui concerne la pénurie grandissante des professionnels soignants exerçant en psychiatrie, infirmiers et médecins, la Fédération CGT Santé Action Sociale pose des revendications qui apparaissent incontournables :

-  Un salaire aux étudiants infirmiers ;
-  Une formation adaptée à la psychiatrie ;
-  Une augmentation des salaires dans la Fonction Publique Hospitalière ;
-  L’abandon du numerus clausus pour les médecins.

Le ministère de la Santé totalement sourd à ces propositions essentielles d’attractivité répond : TUTORAT !

En conclusion :

Les SROS III ne sont que des effets d’annonce. Certains projets ne verront le jour qu’au prix de pertes importantes d’activités existantes du secteur public. Les autres resteront lettre morte faute de moyens, au détriment des populations en attente de réponse à leur souffrance.

FAIT A MONTREUIL, le 15 MARS 2006

Publié dans cgtchm

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