Prévention de la déliquance? Egalité des chances? Manifestation nationale à Paris le 22 mars 2006
Une nouvelle journée nationale d’action avec manifestation nationale a lieu à Paris le 22 mars 2006, à l’appel de plusieurs organisations rassemblées dans un collectif national unitaire, dont avec la CGT la FSU, la CNT, Syndicat des médecins de PMI, des associations...
La CGT y est toujours la seule confédération syndicale.
Il faut rappeler que cette action a commencé il y a plus de 2 ans avec plusieurs journées nationales sur lesquelles vous aviez eu les éléments nécessaires. Les raisons de cette lutte continue et déterminée sont expliquées dans le tract.
Cependant nous attirons votre attention sur quelques points :
L’attaque n’est plus frontale ; si l’avant projet de la « prévention de la délinquance » était formalisé dans le premier rapport Bénisti, maintenant un comité interministériel a été mis en place en janvier 2006 devant travailler à des propositions avant l’été qui se retrouveront dans plusieurs projets ou texte de loi concernant l’urbanisme, l’éducation, les transports publics, l’action sociale...
Déjà, ce qui concerne le contrôle de l’exercice de l’autorité parentale par le maire est voté dans le texte de loi « égalité des chances ».
Le non partage du secret professionnel - sauf entre catégories relevant de textes bien précis et codifié (Code de l’action sociale et des familles, Code de la santé publique, Code de déontologie) - est le point central de l’action de plusieurs catégories de professionnels travailleurs sociaux, médecins, magistrats parce qu’ils touchent au cœur même de leur mission.
En aucun cas, il ne peut être partagé avec les maires ou les policiers...
Nous avons besoin de mettre en cohérence notre activité syndicale : il n’y a pas d’un côté par exemple un des aspects de la crise sociale qui s’est manifestée en novembre 2005 et d’un autre côté des travailleurs sociaux qui s’arquebouteraient sur des conceptions dépassées.
Le collectif confédéral « Banlieues » a mis en évidence qu’une des causes, parmi le manque d’emploi, d’habitat... était l’absence de service public et de protection sociale au sens large, l’absence de LIEN SOCIAL... à partir d’un désengagement drastique de l’État sur les moyens et une non visibilité de l’efficacité des pratiques éducatives dans beaucoup d’endroits.
Stigmatisation des jeunes (« racaille » d’un côté, et « vrais jeunes » de l’autre), stigmatisation des travailleurs sociaux rendus en partie responsables de « l’échec de la prévention » exigent un travail syndical dans la durée, mené conjointement UGICT-CGT et CGT, car il s’agit à la fois des contenus professionnels et de réponses sociales et sociétales engageant l’ensemble de notre organisation syndicale. La journée d’action avec manifestation nationale et des manifestations locales en est une nouvelle étape.
Pour en savoir plus cliquez sur le lien suivant: