Budget 2007

Publié le par jean marc

Budget 2007 : de mauvais choix pour les salariés et l’avenir de notre société

Le Conseil des ministres entérine aujourd’hui le projet de loi de finances 2007. Les choix qui président ce projet demeurent, comme par le passé, prisonniers des dogmes. Ce projet de loi montre que le gouvernement ne veut tirer aucune leçon des mouvements sociaux récents.

Le budget 2007 se caractérise par trois traits majeurs : de nouveaux allégements et cadeaux fiscaux aux entreprises et contribuables les plus fortunés ; une forte pression sur les dépenses économiquement et socialement utiles au profit d’une dérive sécuritaire ; enfin, l’affichage d’un moindre déficit budgétaire devient en soi une priorité.

Conformément aux engagements du Président de la République, l’impôt direct sera de nouveau allégé de 5 milliards d’euros. Les contribuables les plus fortunés seront les premiers bénéficiaires de nouvelles mesures comme la réduction du nombre de tranches du barème et l’établissement d’un « bouclier fiscal » qui vise en fait à limiter le montant des impôts acquittés par les plus riches. Pour leur part, les entreprises bénéficieront de plus de 3 milliards d’euros d’allégements, dont 2,7 milliards au titre du plafonnement de la taxe professionnelle. De plus, les entreprises de moins de 20 salariés seront totalement exonérées de cotisations sociales au niveau du SMIC.

Parallèlement, le gouvernement se fixe comme objectif prioritaire la baisse du déficit budgétaire. La contrepartie de ce choix, est une forte pression sur les dépenses qui, hors inflation, vont diminuer de 1 %. 15 000 postes seront supprimés, dont 8 700 dans l’éducation nationale où le manque d’effectifs est déjà un facteur handicapant. En revanche, les dépenses sécuritaires (justice, sécurité, défense) sont privilégiées. Certes, les crédits de la recherche et de l’enseignement supérieur augmentent, mais la hausse est loin de répondre aux besoins et aux attentes des chercheurs et enseignants. En même temps, le gouvernement compte poursuivre les privatisations.

Ces choix vont à l’encontre d’efficacité économique et de justice sociale. Ils ne profitent pas à la grande majorité des salariés et ne permettent pas de résoudre les difficultés économiques et sociales que connaît la France.

La Cgt prendra des initiatives pour peser sur le débat budgétaire, donner les moyens nécessaires aux services publics et rendre les finances publiques plus justes et plus efficaces.

Publié dans cgtchm

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